Ce "petit" voyage en Europe de l'Est fut de toute beauté. Commençons par le début.
Samedi 15, direction Central Station pour prendre le Flygbussarna en direction de Skavsta. Les 9 protagonistes de ce voyage (Alan, Burcu, Cihan, David, Fotios, Reza, Sagar, Shira et moi) ne sont bien entendu pas tous à l'heure, et c'est sans Burcu, Cihan, Sagar et Alan que le bus part. Heureusement, ils ont pu prendre un 2e bus affrété d'urgence, car trop de personnes étaient restées sur le carreau faute de place dans le 1er bus.
Le vol en direction de Berlin Schönefeld se passe très bien, et on arrive même une demi-heure en avance. Guidés par des Erasmus Allemands qu'Alan connaissait, on rejoint le S-bahn, et une heure après, on arrive à notre auberge : 3 little pigs. On paye, pose nos affaires dans la chambre et, comme il se fait déjà tard (23h), nous sortons en direction de Berlin pour aller boire nos premières bières.
L'auberge est relativement bien placée, (on est à 2 minutes de la station Anhalter Bahnhof et à 2 pas du fameux Checkpoint Charlie), et plutôt sympatique. On dort à 8 dans la même chambre, et comme David ronfle, on l'a calé dans une autre piaule. Le bâtiment est très joli et a du caractère (j'aime bien ce mot, ça permet de pas se faire chier à tout décrire).
On prend donc le S-bahn et on descend à Hackescher Markt où on tourne une bonne heure avant de trouver un bar convenant à tout le monde, et c'est assoiffé que mon gosier accueillera la première des nombreuses pintes du voyage. Après une bonne heure et demi dans le bar, il est temps de rentrer dormir. moi, Shira, Reza et David
Dimanche matin, réveil douloureux vers 9h pour aller prendre le petit déjeuner servi moyennant 4€50 par l'auberge. A ce prix là, je peux vous dire que le but est de se faire péter la panse. Oeufs, charcut', du bon lait (pas celui de chez Arla à 0,5%). Autant dire que tu t'envoies le cholestérol de la semaine en 1h.
On se décide à partir en direction de la fameuse Potsdamer Platz puis de la Porte de Brandebourg, en passant à côté du mémorial de la Shoa (enfin je crois). C'est très sympa mais le problème, c'est qu'il pleut et que ça rend la balade un peu pénible. Nul besoin de vous dire que mon appareil photo tourne à plein, et que c'est aussi blindé de touristes. On se dirige tranquillement vers le Reichstag afin de le visiter, mais la queue de plusieurs heures nous refroidit considérablement.
On continue donc à se diriger vers Alexanderplatz via
la grande avenue Unter den Linden, où l'on peut admirer quelques jolis bâtiments. On ne visite rien de précis, o
n traine un peu sur les marchés, puis on atterrit dans un ptit resto pour se reposer, manger un morceau et/ou siroter une bière.
On repart après quelque temps, et suivons David qui veut absolument visiter le vieux Berlin. Bon, en fait, vu que Berlin a plus ou moins été détruit pendant la guerre, le vieux Berlin date des années 50, donc ça n'a rien d'extraordinaire. Au moins y'a pas de touristes. Au hasard de nos pas, on atterrit devant une synagogue, que l'on décide de visiter. Il s'avère qu'il n'y a plus de synagogu
e, mais un musée à la place. Comme on s'est fait chier à passer le détecteur de métaux et les rayons-X, on opte pour la coupole, qui ne présente au final que peut d'intérêt hormis l'exposition sur l'histoire de la synagogue elle même, et où en plus il fait froid.
On quitte le quartier pour se rendre à l'Alexanderplatz où se trouve la Fernsehturm (la tour de télévision berlinoise) de 368m de haut. Comme il y a du brouillard, qu'il fait quasi nuit et que la montée en ascenceur coûte 10€, on ne se fait pas pigeonner et on décide de rentrer.
Après quelques courses, le menu du soir sera composé de spaghetti accompagnés de ratatouille. Après ce bon repas, on se met à nouveau en quête d'un bar pour passer la soirée. Les 5L de bières de la girafe une fois descendus, on se sépare : je rentre dormir accompagné de 2 ou 3 personnes, le reste allant dans un autre bar.
La nuit fut courte, puisque comme je voulais visiter le Reichstag avec 
Fotios, il a fallu se lever. Comme on a bien trainé pour prendre le ptit déj', on est arrivé 1h après l'ouverture, et une queue encore plus longue que la veille s'offrait à nous. Donc on s'est rabattu sur la Siegesäule (la colonne de la victoire) située au milieu d'un gros rond point (Große Stern), un peu comme l'Arc de Triomphe. On peut même la visiter et monter tout en haut pour admirer la vue, ce qu'on s'est pas privé de faire vu qu'il faisait bien beau.
On a ensuite rejoint le reste de la troupe qui nous attendait au Checkpoint Charlie, situé sur la Friedrichstraße afin de visiter le musée du Mur. Ce qui fut fait et bien fait. Super musée, décrivant tout l'histoire du Mur de Berlin, les techniques pour le franchir, etc.
Puis on est allé manger dans un Kébab parce qu'il se faisait tard. Après s'être bien rassasié, on a pris le U-bahn pour aller voir la partie la mieux conservée du mur. Ça n'a rien d'exceptionnel en soit, mais c'est une partie importante de l'histoire, donc c'est toujours intéressant de le voir. Ensuite, on est rentré à l'auberge, parce qu'il faisait froid et qu'on était bien morts.
Après un énième repas composé de pâtes, on est allé se caler dans un bar juste à côté de l'auberge, pour profiter une dernière fois de la bière berlinoise.
Mardi matin, lever, gros breakfast, et direction la gare de Berlin pour prendre le train en direction de Cracovie. Le trajet est relativement long, 10 heures. Mais le temps passe plutôt vite, puisque je dors pas mal, mange, bois de la bière, joue aux cartes. On traverse la campagne polonaise à un train de sénateur, ce qui fait qu'on a le temps de découvrir ce nouveau pays. Le contraste avec l'Allemagne est vraiment fort ; les habitations font très délabrées, voire pauvres. Il y a beaucoup de détritus aux bord de la voie de chemin de fer, etc. Bienvenue en Europe de l'Est !
On finit par arriver vers 20h à Cracovie, et on se met en route pour l'auberge. Deux Allemandes rencontrées dans le train se joignent à nous. Après une petite heure, on a
rrive enfin. Et là, c'est le paradis. Le Zodiacus Hostel est l'endroit rêvé pour passer quelques jours à Cracovie. Super bien placé, 3 grandes chambres, une petite cuisine, une petit salon avec la télé et le net, et 3 salles de bain. Plus un staff super sympa, jeune, dynamique. Le pied ! On commande des pizzas avec l'aide du staff (ils ont 40% de réduc en plus), et on les avale en 2 minutes tellement on crève la dalle. On finit les bières achetées en Allemagne, et on attaque la première bouteille de vodka achetée en chemin. Elle ne fera pas long feu... Et là, arrive une deuxième bouteille achetée par l'Hostel, et on nous sert des vodkas colonel (ou mad dogs). On est pliés en moins de 2. On décide alors de sortir s'achever dans un bar, et c'est accompagné de Monica (un membre du staff) que l'on se cale dans un petit bar des familles à 7 zloty la pinte ou le shooter de vodka (soit 2 euros). Je sais pas trop comment j'ai réussi à rentrer, mais ça tournait sérieusement :p
Mercredi matin, on attaque les chose
s sérieuses, puisqu'on part à Auschwitz visiter le camp de concentration. La visite commence par un film d'une quinzaine de minutes histoire de te mettre dans l'ambiance... Tu sens que la visite ne va pas être de toute gaîté... Et puis c'est parti. On passe sous le célèbre porche où est écrit "le travail rend libre", on visite de nombreux bâtiments où sont entreposés chaussures, valises, cheveux et tout un tas de trucs que les Allemands conservaient pour les revendre ou leur donner une nouvelle
vie. Tu découvres vraiment que le camp est une usine à tuer, que toute personne rentrant est programmée pour mourir tôt ou tard. C'est machiavélique. On passe dans des cellules où des prisonniers étaient emprisonnés pour un oui ou un non, à mourir de faim, d'étouffement (pas d'ouvertures), ou de fatigue (cellule debout). On visite le crématorium où les corps des cadavres étaient brulés. C'est assez morbide.
La partie Auschwitz est relativement "jolie", les bâtiments sont en dur, en briques rouges. C'est relativement étendu, mais en comparaison avec Birkenau situé à quelques minutes de là, c'est minuscule.
Birkenau, c'est là que la "Solution Finale" était mise en pratique. Le
camp est immense, composé de multiples baraques en bois, où les femmes, vieillards, enfants, juifs, polonais, tziganes, homosexuels et bien d'autres étaient entassés en attendant d'aller se faire gazer. On n'est pas resté très longtemps à Birkenau parce qu'on manquait de temps et que le dernier bus pour Cracovie partait, mais je peux vous dire que c'est endroit est tout simplement abominable et on a un bon aperçu de ce que pouvait endurer les prisonniers. Bien couverts, dans les baraques, on avait froid, alors rien que d'imaginer ne porter un simple pyjama, ça te calme.
Le retour en bus s'est fait debout pendant une heure et demi à cause d'un groupe de lycéens anglais qui avait décider de ne pas louer un bus privé et du coup de squatter la moitié des places.
Une fois à Cracovie, on est allé manger dans un resto Georgien (original) pour 3 fois rien. C'était super bon ! Puis petite virée dans un bar, et retour à l'auberge pour dormir.
Jeudi matin, réveil relativement matinal pour pouvoir visiter Cracovie au maximum. Je pars avec Fotios vers le quartier de Kazimierz (le quartier juif). Je sais pas si c'est parce qu'on n'a pas
été aux bons endroits, mais il n'y a rien d'exceptionnel à voir, donc on n'y traine pas longtemps. On se rabat donc sur la vieille ville qu'on visite toute la matinée : c'est très sympa, il y a des églises à tous les coins de rue, de jolis bâtiments, et la place centrale avec le marché est une merveille. On finit par rejoindre les autres dans un ptit resto, où on mange un peu plus typique que la veille. L'après midi, on essaye de visiter le château "Wawel", mais il n'y a plus de visites pour les appartements royaux, donc on remets ça à plus tard. Comme on n'a plus grand chose à faire, on rentre à l'auberge pour se reposer et surtout s'abriter de la neige qui s'est mise à tomber.
Une fois la neige arrêtée, j'enfile un survet' et mes chaussures de course, prend mon appareil photo, et vais courir le long de la Vistule, la rivière traversant Cracovie. Cette petite course d'une bonne heure me fait du bien, et surtout profiter de la nuit tombante pour prendre des jolies photos.
Le soir, Alan nous prépare un bon ptit plat (arroz a la cubana), et puis on sort dans un bar à 5 minutes à pied de l'hostel. Comme on est en pleine semaine sainte, les étudiants en vacances ont déserté la ville, et du coup les bars sont quasi vides. C'est vraiment chelou :) Le plus bizarre, c'est les files d'attente dans les églises pour se faire confesser avant Pâques. C'est un peu comme les gens qui attendent la dernière minutes pour aller payer leurs impôts ! Enfin, c'est la Pologne, catholique comme pas deux, quoi !
Vendredi, lever une fois de plus relativement tôt, pour aller visiter Wawel. Une fois encore, on ne peut pas avoir la visite que l'on veut, alors on se rabat sur la salle au trésor, où sont entass
ées, armes, et autres vieilleries de valeur, mais pas de bijoux. Sympa. Puis retour tranquille à l'auberge, et direction les mines de sel à Wieliczka, classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. On descend à 150m sous terre par un escalier qui n'en finit pas. La partie qu'on visite n'est plus du tout exploitée, et du coup, on y trouve des nombreuses sculptures, des animations son et lumières, et surtout une immense chapelle souterraine, avec des gravures de la Cène sur les murs, et une statue de Jean Paul II. Vraiment impressionnant. C'est la galère pour prendre des photos car il fait super sombre, mais je fais de mon mieux. On finit la visite par une remontée en ascenseur d'époque, à 4 m/s. Je ressort un peu déçu parce que je m'attendais à mieux, vu le prix payé (15€), mais au final, ça valait le déplacement. Merde, patrimoine mondial de l'UNESCO quand même !
Puis, retour au bercail, pour que la partie du groupe partant à Vienne puisse se préparer. Et c'est les larmes au yeux, que l'on se sépare de Réza, Burcu, David, Shira et Cihan. Reste donc Sagar, Alan, Fotios et moi. Mais heureusement, l'hostel a tout prévu, et des nouveaux arrivants en provenance de Bucarest remplacent les partants. On mange un plat indien composé par Sagar, et puis on va se coucher, parce qu'on est bien morts.
Samedi matin, lever tôt pour changer, ptit déj et direction la gare routière pour aller prendre mon bus pour le parc national de Ojcowski. Mais comme c'est samedi de Pâques, bah ils ont décidé que je n'y irais pas. Y'a pas de bus :(
Donc retour tout penaud à l'hostel, où j'att
ends que les autres soient prêts, et on va visiter le Collégium Maius où ont étudié Nicolas Copernic et Galilée. Sympatoche, d'autant que le guide est vraiment à fond ! On se nourrit de viande servie sur le marché, puis on part en laissant Sagar à l'auberge vers Nowa Huta.
Nowa Huta, c'est une ancienne ville modèle socialiste rattachée par la suite à la ville de Cracovie. Rien d'exceptionnel à voir, à part des bâtiments très Staliniens. Puis on rentre.
On est censé avoir un repas international le soir à l'hostel, mais il n'y pas moyen de trouver le moindre supermarché ouvert à cause de ce fichu weekend de Pâques. Donc ça sera pizza, et encore faut aller les chercher parce qu'ils ne livrent pas (encore Pâques, la religion a la dent dure !!). On s'enfile quelques mad dogs, joue aux fléchettes et puis au lit.
Dimanche, lever 5h30 pour aller voir la soit-disant superbe messe de Pâques à l'église du château. Pas de messe. Je vais donc sur la place centrale, où la grande église est, elle, ouverte. Bon, à 6h, y'a que les vieux et les curieux, donc c'est vide. Heureusement, ça dure que une demie-heure. Sur le retour, je croise une procession en face de l'église juste à côté de l'auberge. J'ai pas l'appareil photo, mais c'est assez impressionnant : des portraits de Jésus, de l'encens, des croix... Je me dis que quitte à m'être lever tôt, je peux bien me faire une autre chtite messe. C'est marrant, parce que c'est exactement la même, sauf qu'il y a beaucoup plus de monde, que les gens chantent et que l'orgue joue. Après ma 2e communion de la matinée, je m'arrache, et retourne au pieu.
Je me réveille peu après, on traine un peu, puis on fait nos bagages, et direction la gare routière pour prendre un bus pour Zakopane, étape suivante du voyage. Contrairement à ce que m'avait dit la meuf des renseignements, il n'y a pas un seul bus pour Zakopane, donc c'est relativement mal parti. Heureusement, il y a un train qui part dans l'après-midi, mais il va falloir attendre au moins deux heures avant de partir. Donc calage...
On fini par partir, dans un train qui se traine, mais qui se traine. Trois heures et demi plus tard, on rejoint Zakopane (en bus il faut 2 heures). Direction l'auberge de jeunesse, qui est complètement vide, on mange parce qu'on crève la dalle, et puis je pars visiter le coin : Zakopane, c'est tout au sud de la Pologne, dans les Tatras, des montagnes qui forment une frontière naturelle avec la Slovaquie. C'est aussi une station de ski très réputée et très "hype", et le point de départ de nombreuses randonnées dans les montagnes. Après avoir bien tourné, je me couche.
Le lendemain, on se lève, cherche un supermarché ouvert : y'en n'a pas, faute à ce fichu lundi de Pâques. La religion, c'est vraiment pénible quand
ça empêche de vivre normalement. On finit par trouver une boulangerie où on achète des petits pains et autres viennoiseries, puis on se cale dans un petit café pour petit déjeuner. On passe ensuite à la gare prendre notre billet pour Nowy Targ pour le soir, et je pars avec Sagar faire une petite randonnée. Le problème, c'est qu'il a neigé toute la nuit, et qu'il y a au moins 20 ou 30 cm de neige fraiche, et qu'on n'est pas super
bien équipé. Bah, me croira qui voudra, mais mes chaussures de course sont bien imperméables (au moins une bonne heure). Le problème viendra du jean qui ne l'est pas du tout. On arrive au sommet de la station après une heure et demi de marche, c'est vraiment paisible, de la neige partout, et un grand silence. Côté paysages, c'est plutôt limité vu qu'il ne fait pas beau et qu'il y a un peu de brouillard. On traine un peu sur le marché (la station est faite assez bizarrement, ce qui fait que le sommet est en réalité une crête que l'on peut rejoindre en voiture et du coup, y'a un marché). Comme Sagar s'est fait mal à la montée à son genou, on redescend en funiculaire, puis les pieds complètement trempés, on rentre à l'auberge.
Les autres rentrent une demie heure après nous, on mange le dernier repas chaud du séjour, et on part à la gare. Quelques minutes de train plus tard, on arrive à la gare (très glauque) de Nowy Targ, dans la nuit et le froid. Nowy Targ, c'est perdu au milieu de nulle part, il n'y a rien à part une gare, une gare routière et un bar. Bar où on se cale 2 heures en attendant notre bus pour Bratislava, qui arrivera avec une demie heure de retard.
Dans le bus, y'a pas moyen de dormir alors qu'il est tard (il est 23 heures passées). Au moment où je commence à somnoler, on passe la frontière Slovaque, et ce con de militaire a décidé de vérifier les papiers de tout le monde. Je ne me rendormirai pas...
Et c'est à 4h30 du matin, que le bus Eurolines nous pose tous les quatre à la gare routière de Bratislava. On se cale et attendons patiemment que les premiers trucs ouvrent pour bouger vers le centre ville historique. On se prom
ène dans le quartier des ambassades, c'est relativement sympa. On ne montera pas au château, seule attraction de Bratislava, car c'est un peu loin et que Sagar traine un peu la patte. On se cale dans un café pour tuer le temps, on passe acheter de quoi faire un picnic au supermarché, on mange, puis on se dirige tranquillement (sous la neige qui s'est mise à tomber), vers l'aéroport. Là, on attend patiemment notre avion qui aura 3/4 d'heure de retard, et on quitte le sol.
J'arriverai finalement à Kista vers 22h, crevé, mais bien content de ce super voyage. Par contre, je pense que c'est la dernière fois que je voyage avec autant de gens, c'est vraiment trop la merde pour gérer l'inertie générale... Mais bon, c'était quand même bien cool, y'a pas à chier !
Sagar, Cihan et Burcu
