mercredi 3 octobre 2007

Week-end au lac Siljan

Départ vendredi du container sur les coups de 13h15, chargé du minimum de fringues, de bouffe, et de mon duvet.

13h45, mon train part, direction Borlänge, où m'attend mon train pour Leksand.

16h50, j'arrive à la gare de Leksand. Je me dirige vers le centre pour y demander mon chemin, et là, Ô, Surprise, les gens ne parlent plus du tout l'anglais ! Tant bien que mal, je trouve l'auberge après une petite demi-heure de marche. Le gérant n'est pas là, mais il m'a laissé les clefs. Le cadre est fort sympatique, jugez en plutôt. La chambre est tout confort, y'a même la télé. Par contre, y'a pas foule : juste un couple de vieux suédois qui apparemment ne parle pas anglais, et un couple d'allemands de mon âge, avec qui je dîne.

Le soir, y'a Mariage à la Grecque à la téloche (my big fat greek wedding), en VOST, mais comme l'anglais est assez bon, je comprends bien toute l'histoire (en même temps, même en chinois, j'aurais compris, je pense).


Samedi, départ 9h45 pour une promenade dans les collines qui surplombent le lac. Je galère un peu pour trouver le départ du chemin, mais après quelques balbutiements, je peux commencer à marcher. Il fait relativement froid (7°C), et sacrément humide, mais il ne pleut pas, c'est toujours ça. Coté paysage, je vois pas grand chose à cause de la forêt. Et même au point culminant de ma ballade (461 m), la vue est limitée puisqu'il y a des nuages. La nature est omniprésente, c'en est limite oppressant. Ce qui est marrant, c'est qu'il y a toujours une jolie petite maison perdue au milieu de nulle part, ou même carrément un village inhabité (Granberg) – probablement occupé l'hiver, car la station de ski de Granberget n'est pas très loin. D'ailleurs, c'est dans ce petit village que je décide de prendre ma pause repas, sur un petit coin de table.

Je descends ensuite sur les bord du lac Yxen, pour remonter sur Granberg par un autre chemin. Je redescends enfin sur Styrsjöbo, charmant petit village au bord du lac Styrsjön.


Je décide alors de rentrer car il commence à pleuvoir de plus en plus, et le temps d'arriver à Leksand, je suis trempé. Heureusement, une voiture me prend en stop jusqu'à l'auberge (Källberget), m'épargnant ainsi ¼ d'heure de marche douloureuse (et oui, les ampoules...) et humide.

Le soir, je regarde le match entre Djurgården et Örebro (4-1 pour Djurgården) et un épisode de FBI : portés disparus (Without A Trace).

Le lendemain (dimanche), départ à 10 heures pétantes, pour Rättvik, deuxième et dernière étape du voyage. J'ai prévu de longer le rivage du lac Siljan et d'atteindre Tällberg, charmant petit village indiqué par le Routard, pour le midi. Au final, je traîne un peu en route (je visite rapidement un petit village d'époque reconstitué et un cimetière), et je mange vers Hjortnäs, sur une petite jetée. Je rallie en une bonne demi-heure Tällberg, mais au final, le village ne présente pas plus d'intérêt que ça (ou alors je suis blasé par tout ce que j'ai vu le matin).

C'est alors que mes pieds décident de ne plus vouloir me porter (je crois que c'est quand ils ont vu le panneau indiquant Rättvik à 13 km), donc je me met à faire du stop. Hé ben, les routes de Suède ne sont pas trop fréquentées le dimanche vers 3h de l'après-midi, c'est le moins qu'on puisse dire ! Au bout d'un petite demi-heure, une Picasso s'arrête : à son bord, 3 petits retraités, qui parlent plutôt bien anglais, et qui me font en plus la conversation. Ils me déposent à la gare de Rättvik.

Je rejoins mon auberge de jeunesse, mais comme la réception ouvre à 17h et qu'il est 16h, je vais faire 2-3 courses (les supermarchés sont ouverts le dimanche), et vais ensuite sur un ponton de 620 m de long (!) prendre des photos. On aperçoit même les (faibles) pentes d'une station de ski.


Enfin, je rentre à l'auberge pour récupérer les clés de la chambre, me laver (je pue, un truc de bien), et manger. Je rencontre des Australiens très sympas, qui voyagent à travers l'Europe depuis 6 mois, sachant qu'ils ne sont qu'à la moitié de leur périple...


Comme y'a internet, je prends des nouvelles de Flo, de Manu et du Téfécé (qui perdra 2-1 à Caen), zappe un peu sur la télé, et vais au pieu. Je ne dors pas très bien, car mes pieds et mes ampoules me font vraiment souffrir.


Le lundi, je quitte l'auberge vers 10h, et me poste sur la route de Boda, en espérant qu'une caisse me prenne en stop (le bus est à 11h25). J'attends une demi-heure environ, avant qu'un mec de 50-60 ans dans une vieille Mercedes me fasse monter. Il parle pas trop anglais, mais arrive à m'expliquer qu'il est venu une fois en France (à Tours), pour son travail (il travaille dans les pneus de voiture, si j'ai bien compris). Il me dépose à l'église de Boda après un bon quart d'heure de voiture.

Je mets alors en route vers le parc national de Styggforsen, où se trouve une chute d'eau. C'est sympa, mais sans plus. En plus, il se met à pleuvoir assez rapidement. Je m'abrite dans un petit moulin à eau, et en profite pour pique-niquer, puisqu'il est midi et quelques.



Une fois mon repas et la pluie terminés, je repars en direction de Boda sur des petits sentiers. C'est alors que j'aperçois un panneau indiquant Rättvik à 17,8 km, soit 3h30 de marche si tout va bien. Je fais rapidement mon calcul : il est une heure et demi, je serai donc vers cinq heures à Rättvik (mon train pour Stockholm étant à 18h55). J'aurais peut-être même le temps d'acheter une carte postale à envoyer à Florence (sachant que je lui ai promis).

Et c'est ainsi que mon (long) périple commence... Après une heure de marche, je me perds une demi-heure (à cause d'une indication un peu foireuse), puis retrouve mon chemin. Je me promène tantôt dans la forêt, tantôt le long de petits lacs, tantôt dans des hameaux. C'est très joli, mais mes pieds douloureux et la pluie qui se rapproche me disent de ne pas trop trainer... J'esquive de peu une bonne averse en m'abritant dans une espèce de maison de bûcheron ou de garde-forestier. J'y reste presque 30 minutes en attendant que la pluie passe, puis me remets en route (sachant qu'il me reste une heure et demi de marche quand même). Je finis par rallier Rättvik tant bien que mal vers 18h, et comme tout est entrain de fermer, Florence n'aura pas sa carte postale...

Je me cale à la gare, et attends le train en mangeant. Le retour sera un peu long, sachant que j'ai vraiment mal aux pieds, et que je sens à des kilomètres à la ronde. Je n'espère que 2 choses : qu'il ne pleuve pas à Stockholm, et que mon vélo n'ait pas disparu. C'est tout bon, et à 22h45 je suis chez moi...enfin. Et là j'apprends une excellente nouvelle, je n'ai finalement pas cours le mardi, donc je vais pouvoir me reposer.



Au final, ce fut un excellent WE, en harmonie avec la nature. Environ 75 km à pieds parcourus en 3 jours, avec comme seules cartes, les photos des cartes touristiques distribuées à l'auberge de jeunesse

que je consultais sur mon appareil photo !

Seul regret, avoir fait ça tout seul, mais personne n'avait les mêmes disponibilités que moi ; en même temps, vous m'auriez suivi si je vous avais dit mon programme avant de partir ?!


Remarque : je ne sais pas du tout pourquoi, mais les photos placées au milieu de la colonne de texte ne peuvent pas s'ouvrir. Désolé...

Notice : the english version for my container's friends as soon as possible !

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